Il me semble très important de prévenir les futures mamans de cette nuit de Java. Comprendre est le premier pas vers une tolérance envers soi-même !
La “nuit de Java” est traduite, outre-Manche, par le terme “syndrome de la seconde nuit”. Concrètement, après une première nuit souvent calme, le bébé est très agité pleure beaucoup, réclame sa mère et ne s’apaise qu’en peau à peau, avec un biberon ou au sein. Pas facile pour la maman de récupérer !
Nuit de java : un comportement biologique normal.
La “nuit de Java” ou “syndrome de la seconde nuit” touche tous les bébés, ou presque (vous le constaterez probablement lors de votre séjour à la maternité). C’est un comportement physiologique normal, dû à la transition entre la vie fœtale et la vie du nouveau-né. Il faut simplement du temps au tout-petit pour mettre en place ses nouveaux rythmes. Alors, la deuxième ou/et la troisième nuit après sa naissance, il s’aperçoit d’un changement dans sa vie. Pourquoi n’entend il plus les battements du cœur de sa mère, ni sa respiration, ni les bruits de son estomac ? Il se demande également quels sont ces nouveaux bruits auxquels il est confronté : les paroles des infirmières, des visiteurs qui viennent découvrir sa bouille, des lumières fortes de la chambre de la maternité, etc.
Le besoin d’être rassuré se manifeste.
Cette nouvelle vie qui commence pour lui le perturbe. Et sa seule manière de pouvoir s’exprimer, pour l’instant, sont… les pleurs et les cris. Instinctivement, sa mère va penser qu’il a faim et va vouloir le nourrir. Mais c’est surtout d’être rassuré, protégé dont il a besoin.
Alors, que faire ? Voici quelques conseils :
1) Limiter le nombre de visites à la maternité au strict minimum.
2) Le protéger le plus possible des stimulations extérieures.
3) Faire du peau à peau avec son nouveau-né est aussi très apaisant pour lui. Il retrouve les battements du cœur de sa mère, qu’il percevait lorsqu’il était dans son ventre.
4) Le laisser téter ou lui donner le biberon à la demande, cela le rassurera.
5) Si le second répondant de la vie de l’enfant peut dormir à la maternité dans un lit d’accompagnant, c’est un plus non négligeable, en relais à la jeune maman !
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