Après l’accouchement, c’est le moment ou la mère doit s’adapter à son nouveau rôle.
Il s’agit d’une période où la mère apprivoise ses nouvelles responsabilités et ces changements. D’un point de vue physique et psychique, elle connaît à nouveau des changements hormonaux importants, en plus de devoir se remettre d’une grossesse déjà possiblement éprouvante, physiquement et psychiquement. Egalement d’un accouchement qui a pu être très exigeant, parfois malheureusement traumatique. Le retour dans le monde du travail peut également être vécu comme violent, après ce fameux « congé maternité » qui est de 16 semaines au total en France, et je le rappel 10 semaines post-natal, pour un premier enfant. Pour informations, il est de : 13 mois en Suède, 8 mois à 1 an en Norvège en fonction du choix de la maman, 1 an au Royaume-Uni ou au Canada.
D’ailleurs, n’est-il pas venu le temps de changer ce fameux mot, « congé » en « arrêt maternité » ou même mieux « mission maternité ». La société d’aujourd’hui, demande aux mères de travailler comme si elle n’était pas mère, et d’être mère comme si elle ne travaillait pas.
Paradoxal, n’est-ce pas ?
Les pères, eux aussi doivent s’adapter, lors de cette période, à l’arrivée du bébé. Ils ont bien entendu, chacun leur propre façon de réagir, selon leur tempérament et personnalité. Leur identité se trouve modifié par ce nouveau rôle de père. Certains pères développeront un fort sentiment de protection, d’autre d’assurer la sécurité financière de la famille, (après tout, le rôle du primate Homo Sapiens, n’était-il pas d’aller chasser le mammouth pour nourrir la tribu ?) d’autre apprivoiser ce doux sentiment étrange et paradoxal, de ne plus être le centre de la relation. Tout ceci est également influencé par sa personnalité, sa propre éducation, et malheureusement, l’attente de la société. Tout un paradoxe, entre besoins, envies, et réalité qu’exigent la conjoncture d’aujourd’hui.
Je salue avec une grande bienveillance, le courage de toutes ces femmes qui sont sur « tous les fronts ». Celles qui osent (et c’est légitime !) et pourtant culpabilisent (ou que l’on fait culpabiliser), de s’épanouir en tant que femme dans la société, dans le monde du travail et aussi en tant que mère. L’important est de choisir et non subir.
Je salue la prise de conscience, prise par des papas, et ils sont de plus en plus nombreux, j’ai moi-même pu le constater, lors de mes années en structure petite enfance, d’oser enfin sortir de ce schéma, héritage culturel et sociétal. Faire la familiarisation de la crèche, s’occuper d’eux le matin ou le soir, prendre le temps de partager un moment de jeu d’éveil en pleine conscience avec son enfant, le rituel du dodo le soir, etc. Tous ces « petits gestes » sont grands pour vos enfants, ils sont brique par brique, des fondations interne très importante. Dur d’apprivoiser, et surtout de s’approprier du mieux que vous pouvez tout cela !
Quoi qu’il arrive, soyez indulgente avec vous-même, garder toujours en tête que vous faites de votre mieux, pour la sérénité et le bonheur familial.
Soyez en fier !
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